Acides gras trans : une limite règlementaire en projet

La consommation excessive d’acide gras trans est associée à une augmentation du risque cardio-vasculaire. Afin de diminuer ce risque, la Commission Européenne vient de publier un projet de règlement pour fixer une limite maximale dans les aliments.

Les acides gras composent une famille de molécules assez importante, essentielle pour notre organisme. Ils apportent l’énergie dont nous avons besoin pour réaliser, entre autres, des efforts physiques.

Acides gras insaturés : les « bons » acides gras…

Il existe des acides gras dits mono ou polyinsaturés. Ils sont bons pour l’organisme et sont reconnus pour prévenir les maladies cardio-vasculaires. On peut citer les acides gras oméga-3 et oméga-6 présents dans les poissons gras, certaines noix et huiles végétales.

Acides gras trans et saturés : les mauvais élèves

il existe également des acides gras saturés et trans, qui vont augmenter le « mauvais cholestérol » et favoriser l’apparition de maladies cardiaques. On trouve les acides gras saturés dans les graisses animales (viandes grasses, fromage, beurre) mais également dans les huiles de coco ou de palme.

Les acides gras trans quant à eux se trouvent dans certaines viandes (ruminants) mais proviennent essentiellement des produits industriels à base d’huile hydrogénée (issue du chauffage de l’huile liquide à haute température), comme les viennoiseries, les aliments frits ou panés. En plus de faire augmenter le mauvais cholestérol, ils font baisser le taux de bon cholestérol, d’où la nécessité de les limiter en priorité.

Objectif de la Commission Européenne

Avec la publication de ce projet de règlement (qui modifierait le règlement 1925/2006), la Commission souhaite recueillir l’avis des parties prenantes sur la limite maximale en acide gras trans. Elle est fixée dans le projet à 2g/100g de graisse* dans les produits destinés au consommateur final (pour les acides gras trans autres que ceux naturellement présents dans les graisses animales).

Depuis les années 2000, le niveau d’acides gras trans « industriels » présents dans les aliments n’a pas diminué de manière significative. Avec la fixation d’une limite maximale règlementaire, la Commission souhaite parvenir à une diminution plus importante de la consommation d’acides gras trans et ainsi diminuer les risques de maladies cardio-vasculaires issues d’une mauvaise alimentation.

*Les définitions de « graisse » et « acide gras trans » sont celles indiquées le règlement INCO (1169/2011).

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