Publié le : 04/01/2019
Que sont les nanoparticules?
Utilisées dans les produits alimentaires, les confiseries et les médicaments, les nanoparticules, aussi appelées « nanomatériaux manufacturés » par les experts, sont de fines particules mesurant de 1 à 100nm.
Dioxyde de Titane, dioxyde de silicium, oxyde de zinc, noir de carbone, oxyde de fer…Utilisées pour leurs propriétés (effet brillant, antiagglomérant…), ces nanoparticules suscitent l’inquiétude chez le consommateur.
Sont-elles mauvaises pour la santé?
La taille infiniment petite (1nm équivalant à 1 millionième de mm, 10-6mm) est inquiétante car ces nanoparticules peuvent pénétrer dans le corps humain par voies orale et cutanée.
Nous n’avons pas d’étude scientifique sur son effet sur l’humain. Mais une étude de l’INRA conclue que « l’exposition chronique de rats au dioxyde de titane (additif E171) par voie orale, est susceptible de favoriser la formation de lésions colorectales précancéreuses » a rappelé l’ANSES en avril 2017. Même si « les résultats de l’étude ne permettent toutefois pas de conclure sur les effets du TiO2 (dioxyde de titane) sur l’Homme », l’agence avait recommandé « de renforcer la traçabilité des produits de consommation contenant des nanomatériaux ».
De quoi susciter encore la méfiance du consommateur.
Une règlementation floue
La réglementation européenne INCO (INformation du COnsommateur UE 1169/2011) exige depuis 2014 que la mention « nano » figure sur les étiquettes des produits alimentaires, cosmétiques et les biocides.
Depuis 2016, c’est le règlement Novel Food (UE 2283/2015), qui spécifie la définition des nanoparticules pour « tout matériau produit intentionnellement présentant une ou plusieurs dimensions de l’ordre de 100 nm ou moins, ou [..] une ou plusieurs dimensions de l’ordre de 100 nm ou moins [..] mais qui conservent des propriétés typiques de la nanoéchelle. »
Cette obligation d’étiquetage vers plus de transparence est une bonne nouvelle mais malheureusement peu suivie.
En France, la DGCCRF a lancé ses premiers tests et considère que « dès que 10% d’une substance est présente sous forme de particules inférieures à 100nm, on considère que, sauf exceptions prévues par la réglementation, les produits alimentaires ou cosmétiques doivent porter la mention [nano] », indique Alexandre Chevallier, son directeur de cabinet.
L’évolution prochaine de la règlementation Européenne (2011/694/UE) devrait déboucher vers une définition européenne harmonisée du terme de nanomatériaux.
Entre l’inquiétude des consommateurs et la pression des associations, la fédération du commerce et de la distribution (FCD) s’est engagée à retirer les ingrédients nanos de tous les aliments à marques distributeurs, dioxyde de titane en tête.
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